C’est l’histoire fantasmée d’un groupe, de musiciens idéalistes qui doutent de tout sauf d’une seule chose : la nécessité d’être sur scène. Leur parcours commun est long, plein d’événements, un peu embrouillé. Visiblement, ils sont passionnés de jazz. Devant nous, ils se livrent à un rituel un peu décousu, hésitant sur les costumes comme sur les règles à mettre en place. On voit bien qu’ensemble, ils tentent de créer quelque chose, un concert sans doute, à moins que ce ne soit une communauté, un collectif. Ce groupe ressemble étrangement au Raoul Collectif. Cette quête de sens, d’idéal, la nécessité de créer en commun le porte depuis sa création. Pas étonnant, dès lors, qu’on retrouve ici, aux côtés de jazzmen abîmés des années 50, la figure de Don Quichotte, décidé à réparer les injustices et à venger les offenses. Une cérémonie, et le Raoul collectif de manière générale, c’est la résistance et l’irraison, la nécessité vitale de réinterpréter le monde.
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