Avec sa compagnie Monstre(s), Étienne Saglio croise jonglage, manipulation d’objets et magie pour créer un univers mystérieux et poétique, où la féerie fait irruption dans le quotidien. À Maubeuge, on se souvient ainsi l’avoir vu dompter des fantômes dans Les Limbes, lors de l’édition 2018 du festival Via. Ici encore, il s’aventure à la lisière de nos mondes intérieurs. Dans un quotidien devenu trop propre, un homme s’occupe de son ficus quand une souris s’immisce dans sa vie. La nature se rappelle à lui et l’emporte lors d’un voyage au clair de lune dans une forêt ensorcelante.
Pour Étienne Saglio, figure majeure de la magie nouvelle, « si la nature quitte notre imaginaire, elle quitte nos vies ». Pourquoi avons-nous perdu ce lien avec la nature, si présente lorsqu’on est enfant, dans nos jeux, nos contes, nos rêves ? Et particulièrement avec la forêt, l’endroit le plus fascinant et le plus terrifiant, qui a gravé dans notre ADN et dans notre imaginaire collectif à la fois la liberté et la peur. Le bestiaire fantastique qu’il déploie, où l’on retrouve tous les archétypes des contes, nous invite à nous demander ce que sont devenus ces territoires et ces personnages, et ce que cela dit des adultes que nous sommes désormais.
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