D’étranges personnages en clair-obscur, qui avancent sans se voir, quelque part entre ciel et terre. Manipulés par des machines, passés sous silence, aveugles à tout, au monde, aux autres. Sont-ils des anges aux ailes coupées, tombés à jamais ? Des survivants post-apocalypse qui rêvent de s’envoler vers un monde meilleur ? Imaginée par Raphaëlle Boitel, la pièce de la compagnie L’Oublié(e) nous plonge dans une dystopie tragi-comique à la croisée des genres. Le cinéma, le théâtre, le cirque, la danse se répondent pour interroger le lien fragile entre l’Homme et la Nature.
« Depuis mon premier spectacle, je cherche à développer un langage chorégraphique, explique Raphaëlle Boitel. J’y convoque toutes les émotions, la virtuosité, la contorsion, la connexion entre les interprètes, dans une écriture métaphorique où chaque détail compte. Langage que j’espère être pour le spectateur un vecteur de réflexions, d’émerveillement et d’émotions. » Une chose est sûre : la troupe livre avec La Chute des anges une performance impressionnante, à la fois poétique et aérienne, imaginant un futur possible pour mieux raconter le temps présent.