C’est une histoire qui commence comme au cinéma et se termine comme au théâtre. Lucie est actrice et, alors qu’elle est en vacances, s’assoupit et se rêve en chevaleresse. Elle croise deux autres comédiennes, chevaleresses elles aussi, égarées dans le même songe. Leur errance burlesque le mène jusqu’au plateau d’un théâtre où elles doivent jouer une scène du Roi Lear sous la férule d’un metteur en scène tyrannique et manipulateur. Des phénomènes étranges apparaissent alors. Espaces et machines semblent prendre le contrôle, comme si le lieu lui-même manifestait son désaccord. On pourrait dire que cette histoire commence comme un rêve et se termine comme un manifeste. Mais drôle.
Avec une première partie filmée et deuxième jouée en live , Claude Schmitz croise ici les possibilités et les imaginaires du cinéma et du théâtre pour parler d’art, de rêve, de « génie créateur », d’emprise, de la place assignée à la femme et surtout à l’actrice. Il signe une très shakespearienne mise en abyme du théâtre tout en construisant Un royaume jubilatoire et libérateur où l’imaginaire redéfinit les règles.