En arabe, Shahada signifie « témoigner » ou encore « attester ». Fida Mohissen livre ici un texte très personnel. Né en Syrie en 1971, la guerre l’oblige à se réfugier sur le Mont Liban puis à entamer une nouvelle vie à Damas, en 1976. Très vite, il intègre le parti Baas pour lequel il écrit tout en y suivant une formation théâtrale, puis monte sa propre troupe. La plupart de ses créations seront jouées au Théâtre National de Damas. Mais c’est à partir de 1992, plusieurs fois invité par la France au Festival d’Avignon, que son destin va prendre un véritable tournant.
Après tant d’années vouées à la lecture et aux écrits idéologico-religieux, la découverte de l’Occident met à l’épreuve ses propres croyances. Shahada est un récit intime autour de deux personnages dont les mondes s’affrontent sans se renier ; celui d’un jeune homme syrien qui aurait pu suivre les tentations de la radicalité, et celui qu’il deviendra, auteur et metteur en scène vivant en France et dirigeant un théâtre en Avignon.