22 danseurs fabuleux + deux chorégraphes passionnants + des compositions iconiques = la soirée de tous les superlatifs ! Le Ballet du Grand Théâtre de Genève interprète deux pièces de Sidi Larbi Cherkaoui et Andonis Fondaniakis, sur la musique des compositeurs contemporains minimalistes Philip Glass et Arvo Pärt. Des partitions hypnotiques qui rythment parfaitement ce contraste entre mouvements de groupe impressionnants et passages plus intimistes que l’on aime tant dans le ballet.
En ouverture, Fall de Sidi Larbi Cherkaoui, figure de proue de la scène contemporaine belge, évoque aussi bien l’automne que la chute (Fall en anglais). Une pièce rigoureuse et sensible, parfois inquiète, qui inscrit l’individu dans les cycles et les transformations de la nature. Sur la musique de Pärt, elle évoque sa possible fin, physique comme symbolique, mais aussi sa renaissance. Une pièce terrienne, qui se termine sur une note lumineuse.
Dans Paron d’Andonis Fondaniakis, sur le mystérieux et troublant Concerto pour violon n°1 de Philip Glass et sous une grande sculpture lumineuse – deux croissants de lune qui tournent sur eux-mêmes –, les couples et les groupes se font et se défont. La fluidité des costumes accentue celles des mou- vements, et accompagne le flux et reflux de corps, comme des vagues mystérieusement attirés par l’astre céleste. Deux pièces où la simplicité et la virtuosité de la danse, portée par les rythmes lancinants de la musique, a quelque chose de pénétrant et de profondément bouleversant.
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