C’est l’un des collectifs les plus dingues du théâtre français. Les Chiens de Navarre plantent leurs crocs là où ça fait bien mal, et ça fait un bien fou. Ils plongent surtout leurs regards et leurs plumes acérés dans la banalité de nos vies, pointent et gonflent nos petitesses jusqu’à ce que tout explose. Nos peurs, nos colères, nos pétages de plomb, nos désirs : avec Les Chiens de Navarre, ils deviennent outranciers, et s’enchaînent sur le plateau en une farce tragique, qu’on observe à la fois hilares et ébahis, et dont on ressort gonflés à bloc, de joie, d’énergie et d’humanité.
Pour ce nouveau spectacle, écrit comme d’habitude de manière chorale par l’ensemble de la troupe, Les Chiens s’intéressent au service des urgences psychiatriques, « l’un des rares endroits à recevoir quiconque à toute heure sans exception d’âge, de sexe, de pays », comme l’indique le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse en guise d’intention.