Le chorégraphe guadeloupéen Léo Lérus apparaît depuis une dizaine d’années comme une signature singulière dans le monde de la danse contemporaine. Interprète notamment pour la Batsheva Dance Company, il montre dans ses chorégraphies un attachement aux traditions caribéennes. Léo Lérus crée une gestuelle inspirée du Léwòz, danse guadeloupéenne mariée au Gwo-Ka, langage musical d’origine africaine né lors de la traite des Noirs, principalement joué avec des tambours. On retrouve dans ses chorégraphies la physicalité de ces danses dans ce qu’elles ont de plus contemporain.
Ici, ses quatre interprètes alternent, avec fougue et sensualité, quatuors telluriques rythmés par des percussions, duos fluides sur des partitions minimales et performances sculpturales découpées dans la lumière blanche.
Entropie s’inspire de ce concept utilisé en thermodynamique et qui évalue le désordre lié à la production d’énergies. Lérus le revisite à l’aune de celles déployées par ses danseurs. Reliés par des capteurs aux sources lumineuses et sonores, ils créent un « désordre vivant », éblouissant et magistral.