Deux femmes interprètes. L’une est « valide », l’autre porteuse de trisomie 21, l’une enseignante, l’autre danseuse et pédagogue. Ensemble, elles ont fondé l’association ART21, où personnes avec handicap mental et personnes dites « valides » se croisent dans la pratique de la danse. C’est là qu’elles rencontrent le chorégraphe Mickaël Phelippeau, invité à y mener un atelier.
Avec De Françoise à Alice, il ajoute à sa série de bi-portraits dansés celui de ces deux femmes et du faisceau de relations, multiples et complexes, qui les unissent. Mickaël Phelippeau nous fait ressentir toutes les strates de leurs liens, leurs divergences comme leur complémentarité, leurs combats communs, leur rapport forcément différents au monde, aux autres, au handicap, et aussi à la danse, qui les a séparées avant de les réunir.
Mickaël Phelippeau nous fait traverser une aventure humaine, où se téléscopent amour, rire, tension, colère, tendresse. Pour Françoise et Alice, c’est aussi une manière de témoigner et de prolonger leur engagement : faire comprendre la nature de ce handicap, qui creuse un fossé entre les individus. À travers cette question, De Françoise à Alice parle aussi, avec sensibilité et justesse, de relation à l’autre et à soi.