Pas toujours évident de trouver sa place au sein d’un groupe, d’autant plus quand ce groupe est une fratrie. Tel est le point de départ de Cabane, le second spectacle du chorégraphe-interprète Lionel Bègue. Remarqué en 2020 avec La Fuite, un seul en scène particulièrement intense sur la transformation du corps et le temps qui passe, il laisse aujourd’hui la scène à quatre danseurs afin de nous plonger dans ses souvenirs d’enfance - les jeux, les disputes, les peurs, l’amour, le désamour, les retrouvailles. Et raconte cette façon de grandir ensemble, parfois l’un avec l’autre, parfois l’un contre l’autre, de se forger un rapport personnel au monde dans un élan commun.
Comment un frère influence-t-il l’autre, avant de se faire lui-même influencer ? Comment exister quand la fratrie se fait miroir et micro- société ? « Je souhaite parler de mon enfance, de la nature, du vent, explique le chorégraphe. Je veux m’adresser à ceux qui vivent la leur. » Cabane a en effet été pensé, en premier lieu, pour le jeune public, mais gageons que la poésie inhérente au spectacle permettra à chacun d’y trouver une (belle) place.